Traitement de la sécheresse oculaire à Cherbourg

Pôle ophtalmologique du Cotentin

Comprendre la sécheresse oculaire

Ophtalmologues à Cherbourg

La sécheresse oculaire, également appelée syndrome de l’œil sec, désigne un trouble multifactoriel du film lacrymal, responsable d’une gêne visuelle, d’une instabilité du film lacrymal et de modifications inflammatoires à la surface oculaire. Elle constitue l’une des plaintes les plus fréquentes en ophtalmologie.

Ce syndrome peut être causé soit par une production lacrymale insuffisante, soit par une évaporation excessive des larmes, le plus souvent les deux à la fois. Il en résulte une altération de la surface de l’œil, avec une inflammation chronique, une sensibilité accrue et parfois des lésions de l’épithélium cornéen.

Manifestations cliniques

Chirurgie ophtalmologique à Cherbourg

Les patients atteints de sécheresse oculaire rapportent fréquemment des sensations de brûlure, de picotement, de sable dans les yeux, ou encore une photophobie. Paradoxalement, un larmoiement peut être présent, en lien avec une production réflexe de larmes due à l’irritation de la surface oculaire.

Dans les formes plus avancées, une rougeur conjonctivale persistante, une vision fluctuante ou une gêne à la lecture prolongée peuvent s’installer. La gêne est souvent majorée dans certaines conditions : climatisation, écran prolongé, vent, chauffage, pollution ou port de lentilles de contact.

La symptomatologie est très variable d’un patient à l’autre, mais elle peut altérer significativement la qualité de vie. En l’absence de traitement adapté, la sécheresse oculaire peut évoluer vers des lésions de la cornée, voire des ulcérations superficielles dans les cas sévères.

FAQ

Spécialiste du traitement de la sécheresse oculaire

Chirurgie de la vision à Cherbourg

Mécanismes et causes sous-jacentes

Le film lacrymal est une structure dynamique et complexe, composée de trois couches : lipidique (produite par les glandes de Meibomius), aqueuse (sécrétée par les glandes lacrymales) et mucinique (issue des cellules conjonctivales). Un déséquilibre dans l’une de ces composantes peut entraîner une rupture d’homéostasie et conduire à la sécheresse oculaire.

La cause peut être liée à une diminution de la sécrétion lacrymale, observée notamment dans le vieillissement, le syndrome de Gougerot-Sjögren, certaines maladies auto-immunes, ou encore après des chirurgies oculaires (chirurgie réfractive, greffes cornéennes).

D’autres formes, dites évaporatives, sont associées à une dysfonction des glandes de Meibomius. Cette pathologie, très fréquente, entraîne une instabilité du film lipidique, favorisant l’évaporation excessive des larmes. Elle est souvent aggravée par des blépharites chroniques ou des meibomites.

Enfin, certaines expositions environnementales (climatisation, pollution), habitudes (utilisation prolongée des écrans, maquillage), ou médicaments systémiques (antihistaminiques, antidépresseurs, bêtabloquants) peuvent contribuer à l’installation du syndrome.

Diagnostic au cabinet

Le diagnostic de sécheresse oculaire repose sur un faisceau d’arguments cliniques. Lors de la consultation, l’interrogatoire permet de caractériser la gêne, sa fréquence, son contexte d’apparition, et les facteurs d’aggravation.

L’examen à la lampe à fente permet d’évaluer la qualité du film lacrymal, la stabilité de la couche lipidique, l’état de la cornée et de la conjonctive, ainsi que les glandes palpébrales. Des tests complémentaires peuvent être réalisés : mesure du break-up time (BUT), test de Schirmer, coloration à fluorescéine.

La prise en charge est adaptée au profil pathologique : évaporatif, hyposecrétoire, mixte, inflammatoire ou neuropathique.

Approche thérapeutique

La prise en charge de la sécheresse oculaire repose sur plusieurs axes. Dans un premier temps, des substituts lacrymaux sont prescrits pour restaurer le film lacrymal. Leur formulation est adaptée selon le type de sécheresse (gels, collyres lipidiques, solutions sans conservateurs).

Lorsque la composante inflammatoire est importante, un traitement par anti-inflammatoires topiques (corticoïdes, ciclosporine) peut être nécessaire. Une prise en charge de la blépharite, par hygiène palpébrale, massages, ou dispositifs thermiques, permet d’améliorer la fonction des glandes de Meibomius.

Dans les cas de sécheresse sévère, des techniques comme la pose de bouchons méatiques (occlusion des points lacrymaux pour compenser l’évaporation des larmes), l’utilisation de lentilles sclérales ou le sérum autologue peuvent être envisagées.

Une attention particulière est portée aux facteurs aggravants : environnement, pathologies associées, iatrogénie médicamenteuse. Un travail de fond est parfois nécessaire en collaboration avec les médecins traitants ou les spécialistes (rhumatologues, dermatologues) selon le contexte systémique.

En résumé

La sécheresse oculaire est une affection fréquente, souvent banalisée mais susceptible d’avoir un retentissement fonctionnel important. Elle résulte d’un déséquilibre du film lacrymal pouvant avoir des origines multiples : locales, environnementales, iatrogènes ou systémiques.

La prise en charge de la sécheresse oculaire repose sur une évaluation clinique approfondi. L’objectif est d’identifier les mécanismes en cause afin de proposer un traitement médical adapté.

Un suivi régulier et une bonne observance permettent d’obtenir une amélioration durable de la qualité de vie, même dans les formes chroniques.